Les sols et les eaux de la commune de Dong Son, dans le district d’A Luoi, sont toujours contaminés par la dioxine. (c) DR.

Ce numéro spécial a été réalisé à l’occasion d’une formation de journalistes vietnamiens pendant 12 jours (9 au 20 mai) à Danang, ville située sur la ligne de démarcation Nord/Sud (17ème parallèle) qui a été la région la plus touchée par les épandages de dioxine.

Cette formation avait pour objectif général de soutenir la libération de la parole et la dynamique d’ouverture des médias en cours parmi la population vietnamienne.

Organisée par InfoSud et son partenaire l’Association des Journalistes du Vietnam, la formation a été intégralement financée par la Ville et le Canton de Genève.

A travers un travail auprès des journalistes vietnamiens, les actions du projet visent à promouvoir et accompagner une nouvelle approche dans la manière de pratiquer le journalisme : davantage pluraliste et participative, elle encourage l’expression de la diversité des opinions.
Ensemble, les partenaires du projet – l’Association des journalistes du Vietnam (AJV) et InfoSud- ont réfléchi à une action de renforcement des capacités de journalistes triés sur le volet, en fonction de leurs aptitudes et de leur intérêt pour le projet.
L’équipe de journalistes vietnamiens à l’origine du livre sur l’autre visage de Dien Bien Phû, a été associée à l’élaboration et à la mise en œuvre de ce projet.
Les formateurs se sont appliqués à fournir aux journalistes vietnamiens de presse écrite des formations techniques et bilingues (valorisation du français et du vietnamien) intégrant ces notions.
Signe d’un changement en profondeur au Vietnam, les responsables mêmes de l’AJV, organe gouvernemental, souhaitent que leurs journalistes s’ouvrent à un regard plus riche et indépendant à travers l’apprentissage de diverses techniques de reportages, portraits, interviews.


La forêt de palmiers d’eau de de Bay Mau va devenir une zone d’écotourisme. (c) Duc Thuy.

1961-2011 L’Agent Orange : 50 ans après, les victimes s’organisent

Entre 1961 et 1971, l’armée américaine aurait à elle seule déversé des centaines de millions de litres d’herbicides surtout sur le sud et le centre Vietnam, mais aussi au Laos et au Cambodge. Les conséquences ont été désastreuses pour la population et l’environnement : cancers, atteinte du système immunitaire, reproductif et nerveux, pollution de la chaîne alimentaire… Cinquante ans après le premier épandage d’agent orange, les maladies et symptômes liés à la dioxine sont toujours virulents. Mais les principaux responsables, notamment les fabricants, restent intouchables, et les procès de victimes demeurent en suspens. Cette date « anniversaire » marque à coup sûr une étape cruciale pour une prise conscience collective visant à faciliter le processus de réparation. Surtout à travers la libération et la médiatisation de la parole des petites gens dans les campagnes, témoins muets d’une histoire dont ils paient encore aujourd’hui un prix très cher. La médiatisation de leur vécu leur permettra d’exorciser ce poids, de plaider pour une meilleure prise en charge des maux liés aux effets de l’agent orange, ainsi que de mobiliser l’opinion publique sur les conséquences de l’utilisation des armes chimiques en temps de guerre et le besoin de reconnaissance/indemnisation ressenti par les victimes.


Comment obtenir des cultures "propres" afin d’assurer la rentabilité économique des terres contaminées ? Cette question tourmente toujours la population et les autorités locales de Da Nang qui peinent à savoir pour quelles plantes opter. (c) Anh Nguyêt.

Bulletin de la formation en français

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Bulletin de la formation en vietnamien

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Annexe du Bulletin : l’histoire en image (fr)

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Annexe du Bulletin : l’histoire en image (vn)

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