L’UNHCR est extrêmement préoccupé par le sort des quatre réfugiés ouzbeks qui sont encore détenus à Och, dans l’ouest du Kirghizistan, près d’un an après qu’ils aient été arrêtés suite à une demande d’extradition du gouvernement ouzbek.

Le 13 juin, la Cour suprême du Kirghizistan a confirmé la décision négative prise précédemment par le Département kirghize du Service des Migrations sur le statut de réfugié des quatre derniers réfugiés ouzbeks. Les trois autres réfugiés avaient également fait l’objet d’une décision négative plus tôt cette année.

Cette décision met un terme au processus légal de détermination du statut de réfugié pour ces quatre personnes au Kirghizistan, toutes les voies
juridiques ayant été épuisées. Les quatre Ouzbeks ne peuvent pas faire appel de cette décision et dépendent désormais de celle que le gouvernement kirghize prendra sur leur sort. En 2005, en milieu d’année, l’UNHCR a
reconnu ces quatre Ouzbeks comme des réfugiés d’après la Convention de 1951.

Cette décision avait été prise au terme d’une analyse approfondie de toutes les circonstances entourant ces cas.

L’UNHCR réitère son appel urgent aux autorités kirghizes et leur demande de s’abstenir de toute action visant au retour forcé de ces quatre réfugiés en Ouzbékistan.

L’UNHCR a garanti la réinstallation de ces quatre réfugiés
dans différents pays et encourage le Gouvernement kirghize à autoriser ces quatre personnes à rester dans le pays ou à les transférer à l’UNHCR pour qu’ils soient immédiatement réinstallés.

L’agence pour les réfugiés souligne particulièrement l’importance du principe de non refoulement, en vertu duquel aucun réfugié ne devrait être renvoyé de force dans son pays d’origine. L’extradition de réfugiés reconnus
constituerait une violation de la Convention des Nations Unies de 1951 relative au statut des réfugiés, dont le Kirghizistan est signataire. Elle est aussi contraire au droit international, notamment à la Convention contre
la torture.

Les quatre hommes sont arrivés au Kirghizistan juste après les violents^événements survenus à Andijan en mai 2005. Ils faisaient partie d’un groupe de 500 demandeurs d’asile, tous ultérieurement reconnus comme réfugiés.

Tous les autres membres du groupe ont été évacués hors du Kirghizistan par l’UNHCR en juillet et en septembre, après avoir été acceptés pour réinstallation urgente dans d’autres pays.

L’UNHCR apprécie l’engagement du Gouvernement kirghize vis-à-vis des principes d’asile et souhaite assurer les autorités de ce pays de la permanence de son soutien.

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