La précédente prorogation avait été de six mois. Les mesures de sécurité devant le domicile de Mme Suu Kyi, à Rangoun, ont été renforcées en prévision de la prorogation de l’assignation à résidence et des policiers armés ainsi que des barrages routiers bloquaient le passage.

Les appels s’étaient multipliés ces derniers jours pour la libération d’Aung San Suu Kyi. Vendredi, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a profité d’un passage en Thaïlande pour lancer un appel personnel et pressant au numéro un de la junte, le généralissime Than Shwe, en vue d’une libération de Mme Suu Kyi dès ce week-end.

Le 20 mai, l’opposante, Prix Nobel de la Paix 1991, avait pu rencontrer un haut fonctionnaire de l’ONU, Ibrahim Gambari, ce qui avait commencé à alimenter les espoirs chez ses partisans d’une prochaine libération.

Aung San Suu Kyi, 60 ans, symbolise l’espoir démocratique en Birmanie qui est gouvernée par des militaires depuis 1962. Au total, l’opposante a été privée de liberté pendant plus de dix des seize dernières années. Sa dernière arrestation remonte à mai 2003.

Son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), avait largement remporté des élections législatives en mai 1990, mais n’a jamais pu accéder au pouvoir.

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